Samak al quirch (Les requins)

Un drame social qui met à nu la précarité de la vie des pêcheurs. Une vie faite de risques, de complots et d'injustice. En filmant l'histoire d'un jeune montagnard venu chercher son gagne-pain dans un port, Hamid Zoughi, qui joue aussi dans le film, ausculte cet univers où les patrons et les "samsaras" font régner leur loi du plus fort et bâtissent leurs richesses sur le dos des petits pêcheurs. Mardi 2 août à 14h15.


Les premières scènes du téléfilm nous emmènent au cœur d'un port de pêche. Un jeune homme contemple cette mer, source de vie, mais aussi de malheurs et de drames. Amputé de son bras, il se remémore les moments terribles qu'il a vécus lors d'une pêche en pleine tempête. La vétusté du bateau est l'une des causes de cette accident, une vétusté qui s'explique par l'avarice des gros patrons.

Ce fait-divers reflète la souffrance d'une catégorie de travailleurs pris dans le filet d'un métier à haut risque: les pêcheurs. Et c'est surtout cela la force de ce film. C'est qu'il jette la lumière sur l'univers des pêcheurs en mettant à nu les maux qui le gangrènent: corruption, banditisme, malhonnêteté, vétusté du matériel…

Cette petite communauté de pêcheurs noie son malheur dans des verres d'alcool sirotés dans le bar du coin. Chaque soir, ils s'y retrouvent pour faire le maigre bilan de leurs journées de dur labeur, pour partager leurs douleurs, leurs préoccupations. Sous-payés, ils vivotent grâce aux modiques sommes que veut bien leur accorder aux compte gouttes le patron, un affairiste cupide qui a fait son beurre grâce à des méthodes frauduleuses et des stratagèmes insidieux.

L'un des cas les plus pathétiques est certainement celui de ce petit pêcheur descendu des montagnes à la recherche d'un boulot dans l'espoir d'effacer ses dettes. Se retrouvant en proie à une situation précaire, il n'est plus en mesure de réaliser son rêve, celui de se marier avec l'élue de son cœur, Khaoula, vendeuse de sandwich dans les quais du port.

Un soir, des hommes en cagoules font irruption dans le bar. Ils tabassent le pauvre petit pêcheur qui perd conscience et est contraint à rester cloué au lit pendant des jours et des jours. Qui est derrière cette affaire? Qui lui veut du mal? Qui a intérêt à ce qu'il ne travaille plus? Une intrigue qui ajoute du mystère à ce drame social signé Hamid Zoughi. Ce dernier se glisse lui-même dans la peau d'un patron, une sacrée peau de vache. A ses côtés, on retrouve Saad Tsouli, Houda Sidqui, Hassan Mediaf… Le scénario porte la signature de Mohamed Jebrane qui s'est associé à Hamid Zoughi.
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